Selon une étude réalisée pour la 17ème
Journée Nationale de l’Audition, 16 millions de Français (soit environ
25% de la population) souffriraient plus ou moins fréquemment
d’acouphènes*.
A l’origine de ces bourdonnements d’oreille, un
traumatisme auditif, un choc émotionnel ou encore les effets secondaires
de certains médicaments… Mais, dans la plupart des cas, l’origine de ce
trouble reste inconnue.
Même si les recherches progressent, il n’existe pour l’instant aucun traitement capable de guérir cette pathologie. Le Dr François Bobin, ORL à la polyclinique de Poitiers explique : "l’oreille est un petit mécanisme extrêmement compliqué qui est fait pour
recevoir les sons, les transmettre au cerveau et les transformer en
quelque chose de compréhensible et d’utile. Parfois des maladies
d’oreilles créent un parasitage, un bug au niveau de l’oreille interne,
qui est transmis par le nerf au cerveau. Le problème des ORL, c’est le
cerveau, car nos traitements ORL ne savent pas le traiter"
Voilà qui explique sans doute
pourquoi 50% des patients qui consultent pour des acouphènes ressortent
sans conseils, ni médicaments.
Néanmoins, 1 patient sur 5 est tout de même orienté vers un spécialiste de médecine complémentaire.
Parmi celles qui donnent de bons résultats, l’acupuncture. Selon une étude iranienne publiée dans the journal of
research in medical sciences en 2011, 5 à 10 séances
d’acupuncture permettraient de réduire significativement la sévérité des
acouphènes. Les chercheurs soulignent également que cette thérapeutique
chinoise améliore nettement la qualité de vie.
Autre piste explorée : celle de la sophrologie. Selon le Dr François Bobin : " La sophrologie a aidé beaucoup de mes patients acouphéniques, et ce même pour des cas très compliqués" .
Comment ça marche? « La
sophrologie apprend à se défocaliser de l’acouphène en se concentrant
sur des repères corporels. La sophrologie donne des clés pour apprendre à vivre autrement
ce bruit intérieur. Elle aide l’acouphénique à se détendre et lui donne les outils
pour gérer son stress. Il s’agit d’apprivoiser les acouphènes pour
apprendre à vivre enfin avec, et ne plus en faire une priorité.
Nous aidons les patients à détourner leur attention de leur bruit
intérieur pour qu’ils en aient une perception moins forte ».
Pour en savoir plus sur les acouphènes : le site de la Journée Nationale de l’Audition