Parfois c’est plus fort que
vous. Ce morceau de chocolat, il vous le faut. Et pas question de la
déguster posément : en quelques bouchées, il est déjà au fond de votre
estomac.
Les gestes
s’enchaînent, machinaux. Une minute après, c’est un sentiment de vide.
Que s’est-il passé ? Pourquoi avez-vous mangé tout cela ? Sans pouvoir
vous arrêter…
Un moment de perte de contrôle
Vous avez vécu un moment de perte de
contrôle. Un contrôle qui n’a plus été exercé par la partie la plus
raisonnable de votre cerveau : votre cortex préfrontal dorsolatéral.
Normalement, ce cortex préfrontal
dorsolatéral surveille nos comportements et tempère nos impulsions ou
envies soudaines en intégrant des impératifs à long terme. C’est lui qui
nous retient de dépenser tout notre argent en achats de chaussures, en
gardant à l’esprit nos objectifs d’épargne. Dans la bataille qui se
livre en nous entre raison et plaisir, la raison, c’est lui. Mais
certaines situations ou émotions peuvent déconnecter la raison. C’est le
cas du stress. Le stress, ont découvert des chercheurs de l’université
de Zurich, a un effet catastrophique sur notre tour de contrôle
comportementale. Le cortisol qu’il produit se fixe sur certains
récepteurs dans le cortex préfrontal dorsolatéral et paralyse leur
fonctionnement.
Les censeurs du plaisir devenaient les seuls maîtres à bord
Dans un test où des personnes devaient
choisir entre manger un morceau de chou-fleur et un hamburger, une
situation de stress préalable leur faisait ainsi préférer le hamburger
et déconnectait le cortex préfrontal dorsolatéral des zones internes du
plaisir, comme l’amygdale, le striatum et le cortex préfrontal
ventromédian. Dès lors, ces censeurs du plaisir devenaient les seuls
maîtres à bord et les sujets se jetaient sur le hamburger, oubliant
toute raison.
Quelques pistes d'actions
Pour éviter ces moments de perte de
contrôle,
- sachons d’abord repérer les instants où l’on se sent stressé, puis agir sur les causes du stress, qu’elles soient dues à un conflit humain, un souci administratif ou une deadline trop serrée.
- Relativiser les enjeux, éventuellement
- recourir à des techniques de relaxation, telle que la sophrologie ou de méditation, peut aider.