Le concept de compassion envers soi-même s'est développé et popularisé ces dernières années sous l'influence notamment d'un courant d'intégration de certains aspects de la philosophie bouddhiste à la psychologie cognitive et en particulier d'intégration de l'approche dite de pleine conscience à la psychothérapie cognitive.
Selon le modèle développé par Kristin Neff et adopté par plusieurs chercheurs du domaine, la compassion envers soi-même dans les situations de difficulté, implique trois composantes :
Des études ont associé la compassion envers soi-même à la santé psychologique : des niveaux élevés étaient liés à une plus grande satisfaction générale, à l'intelligence émotionnelle, aux liens sociaux, à l'atteinte d'objectifs, ainsi qu'à moins d'auto-critique, de dépression, d'anxiété, de rumination, de perfectionnisme, de buts de performance et de troubles des comportements alimentaires.
La psychothérapie centrée sur la compassion a été développée par le psychologue britannique Paul Gilbert au début des années 2000. Elle vise à développer la compassion envers soi-même et les autres afin d'améliorer le bien-être.
Elle fait partie des psychothérapies cognitives dites de la 3e vague ou contextuelles qui intègrent la pratique de la pleine conscience.
Selon le modèle développé par Kristin Neff et adopté par plusieurs chercheurs du domaine, la compassion envers soi-même dans les situations de difficulté, implique trois composantes :
- La bienveillance envers soi-même
Être chaleureux(se) et compréhensif(ve) envers soi-même dans les moments douloureux, d'échec ou de sentiment d'être inadéquat(e), plutôt que d'ignorer les difficultés ou de se critiquer négativement.
Les personnes compatissantes envers elles-mêmes reconnaissent qu'être imparfaits, vivre des échecs ou des difficultés est inévitable. Elles ont alors tendance à être bienveillantes envers elles-mêmes dans ces situations plutôt que de ressentir de la colère. Une plus grande sérénité en découle. Lorsque cette réalité est niée ou combattue, la souffrance augmente sous forme de stress, de frustration et d'autocritique.
- La reconnaissance de son humanité
Reconnaître que la souffrance et l'échec personnel fait partie de l'expérience partagée par l'humanité.
La frustration par rapport au fait que les choses ne se produisent pas comme désiré est souvent accompagnée d'un sentiment irrationnel d'isolement, d'être seul(e) à vivre ces situations. Reconnaître que l'on est humain est aussi reconnaître que les pensées, les émotions et les comportements sont affectés par des facteurs « externes » tels que l'histoire parentale, la culture, les facteurs génétiques et environnementaux, ainsi que par les comportements et les attentes des autres. Cette reconnaissance aide à être moins critique sur ses faiblesses personnelles.
- La pleine conscience
Observer les pensées et les émotions négatives telles qu'elles sont, sans essayer de les nier ou de les supprimer, et sans les juger.
Le fait de relier ses propres émotions et pensées à la nature humaine aide à percevoir sa propre situation dans une plus large perspective. Cette observation aide à ne pas se sur-identifier à ses pensées et émotions, ce qui prévient d'être emporté(e) par une réactivité négative, favorisée par un focus étroit et une rumination des émotions négatives.
Des études ont associé la compassion envers soi-même à la santé psychologique : des niveaux élevés étaient liés à une plus grande satisfaction générale, à l'intelligence émotionnelle, aux liens sociaux, à l'atteinte d'objectifs, ainsi qu'à moins d'auto-critique, de dépression, d'anxiété, de rumination, de perfectionnisme, de buts de performance et de troubles des comportements alimentaires.
La psychothérapie centrée sur la compassion a été développée par le psychologue britannique Paul Gilbert au début des années 2000. Elle vise à développer la compassion envers soi-même et les autres afin d'améliorer le bien-être.